Une confrérie du boudin voit le jour au Québec. Publié sur ouest-france.fr le 11 décembre 2018 écrit par Monique Béguin.
La spécialité de Mortagne-au-Perche fait des émules Outre-Atlantique. À Boucherville, l’association québécoise du Goûte-Boudin a décerné ses premières distinctions.
« Désormais, plus que jamais, Mortagne et Boucherville sont définitivement unis par les liens du sang ». C’est par ces mots que Jean Martel, maire de la ville québécoise, a conclu son intervention lors du tout premier chapitre organisé mi-novembre par l’association québécoise du Goûte-Boudin.
La spécialité percheronne est un trait d’union supplémentaire entre les deux cités jumelées depuis plus de cinquante ans. C’est aussi une référence à la fondation de cette ville proche de Montréal, il y a 350 ans, par Pierre Boucher, émigrant originaire de Mortagne-au-Perche.
Des mutations
La soirée a été marquée par la remise de « Délys » d’or, d’argent et de bronze aux six finalistes du concours du meilleur boudin québécois classique et créatif. « Il s’agit de redonner ses lettres de noblesse à un mets patrimonial emblématique pour tout le monde », a expliqué Florence Junca-Adenot, présidente de l’Association québécoise du Goûte-Boudin en présence de 138 convives, dont les vingt artisans qui avaient soumis trente-trois échantillons de boudin.
Ce concours a également représenté un temps d’échanges et de réflexions. « À l’heure du boudin bio, de la baisse de consommation de viande, des coups de boutoir des militants végans, nous sommes tous les jours confrontés à des mutations qui questionnent nos habitudes », a commenté Yves Landry, représentant la confrérie mortagnaise. De part et d’autre de l’Atlantique tout le monde s’accorde à dire que « ce n’est que par la recherche de la qualité que la filière charcutière survivra et élargira le nombre de ses adeptes. »